NOTRE SANTÉ. NOTRE BIEN-ÊTRE.

NOTRE SANTÉ. NOTRE BIEN-ÊTRE

La santé, a-t-on coutume de dire, commence à la maison. Des mesures simples et appropriées peuvent, à condition de les appliquer comme il se doit, aider à l’améliorer et la protéger. Du nettoyage à l’aération de la maison, de l’hygiène corporelle à une alimentation saine et équilibrée, de l’usage de la moustiquaire pour prévenir le paludisme à la consultation chez le médecin, les exemples sont légion.

Dans le meilleur des mondes, chaque foyer posséderait les connaissances nécessaires en matière de prévention des maladies et vivrait en bonne santé grâce à une éducation de qualité, une nourriture saine et équilibrée, un environnement propre et des soins de qualité. Mais revenons à notre réalité.

Le meilleur des mondes n’existe nulle part, encore moins dans notre pays où beaucoup reste à faire pour que tous les Gabonais accèdent à la santé sur un pied d’égalité. Mais qu’est au juste la santé et quels sont nos droits dans ce domaine ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». Au-delà de cette approche holistique de la santé à laquelle on pourrait ajouter le « cultuel », un des fondements de notre culture africaine, l’OMS stipule que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre, constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ».

Ce droit inclut :

  • le droit de la personne de contrôler sa propre santé et son propre corps ;
  • le droit à l’intégrité de la personne de ne pas être torturé, et de ne pas être soumis sans son consentement à un traitement ou une expérience médicale » ;
  • « le droit d’accès à un système de protection de la santé qui garantisse à chacun, sur un pied d’égalité, la possibilité de jouir du meilleur état de santé possible».

La possibilité de jouir du meilleur état de santé possible se fonde sur : l’accès équitable aux services de santé dont on a besoin, où et quand on en a besoin ; la qualité des soins fournis qui se mesure par rapport à la capacité des services de santé à répondre aux besoins des personnes afin qu’elles parviennent à l’état de santé souhaité ; et l’accessibilité financière.

La notion d’accessibilité financière tel qu’énoncée à l’article 25 – alinéa 1 – de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) confère « à toute personne le droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires».

Droit à la santé et autres droits humains

Briser le lien entre le droit à la santé et les autres droits humains annihilerait tous les efforts visant à promouvoir le bien-être de la personne, principalement l’élimination des inégalités, de la discrimination et des rapports de force injustes qui minent les droits de l’homme et les résultats sanitaires.

Le processus basé sur l’approche fondée sur les droits de l’homme ne peut aboutir sans la participation effective des communautés à la prise de décisions. Tous les groupes sociaux, les familles et la société civile sont concernés et ont leur mot à dire sur les décisions et les mesures concernant leur santé.

L’Etat, en tant qu’institution « chargée de gouverner le pays, garante de la cohésion sociale et de l’égalité entre les individus qui le composent », s’est engagé à travers la Constitution nationale, à l’alinéa 8 de l’article premier, à : garantir à tous, notamment à l’enfant, à la mère, aux handicapés, aux vieux travailleurs et aux personnes âgées, la protection de la santé».

Il est par ailleurs énoncé à l’alinéa 16 de l’article premier que « les soins à donner aux enfants et leur éducation constituent pour les parents, un droit naturel et un devoir qu’ils exercent sous la surveillance et avec l’aide de l’Etat et des collectivités publiques».

L’enjeu pour l’Etat est de renforcer le système de santé par la répartition équitable et la gestion rationnelle des ressources, développer la médecine préventive, promouvoir la qualité des soins pour une meilleure sécurité des patients et des agents de santé et de promouvoir la couverture sanitaire universelle dans le cadre du régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

Les populations démunies payent le plus lourd tribut des maladies transmissibles (tuberculose, sida…) et des maladies non transmissibles telles que les maladies et cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les insuffisances rénales. En 2018, 41% des décès enregistrés dans notre pays étaient dus à ces maladies également appelées pathologies chroniques.

La santé est un bien précieux, un droit fondamental qui doit faire l’objet de toutes les attentions afin de protéger tous les êtres humains, quel qu’ils soient, des risques sanitaires majeurs qui pèsent sur leur vécu.

Outre ceux mentionnés ci-dessus, gardons en mémoire les traumatismes causés par les violences domestiques, les risques liés à une mauvaise alimentation, ou encore les erreurs médicales dont sont encore victimes de nombreux gabonais.

La Rédaction

« Toute politique de santé efficace, qui se veut sérieuse, met l’accent sur la prévention qui, seule, permet de réduire les coûts de santé. »

Dr Jean-Marc Ngome Ndong, médecin du travail, spécialiste de la prévention

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