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POUR UN ACCÈS ÉQUITABLE À LA SANTÉ​

La définition de l’accès à la santé, qui se résume à l’arrivée à temps dans une structure sanitaire afin d’y recevoir des soins adéquats et abordables financièrement, est mise à mal à la lumière des difficultés relevées ici et là par les populations. A Malibe 1, Kinguele et Owendo, les avis du public donnent à réfléchir et invitent à l’action.

 

« Il serait souhaitable de faire un séminaire sur l’état psychologique du malade et de ses accompagnateurs à leur arrivée dans une structure hospitalière afin de pallier la discourtoisie dans l’accueil. Imaginez un instant la double peine physique et psychologique du malade et la panique que ce dernier et ceux qui l’accompagnent subissent en raison de son état. »

 

Cette réflexion d’un habitant de Malibé 1, dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville, n’est que le témoignage d’une longue histoire, la sienne et celles d’autres habitants. Offusquée par le traitement inhumain que nombre de patients subissent dans certaines structures sanitaires, une femme âgée s’en ouvre : « Je suis arrivée à l’hôpital à 07h00, mais c’est à 10h30 que je suis reçue. Eh oui ! C’est la réalité que nous vivons dans nos hôpitaux. Pourtant, ne dit-on pas que « l’accès aux soins est garanti sur un pied d’égalité ? »

 

 

Selon Sylvie Mouleba, chef de quartier de Malibe 1 en fonction depuis quatorze ans, « la situation est extrêmement difficile. On n’a ni hôpital, ni dispensaire. Quelqu’un peut tomber malade. Comment faire ? Pour les déplacements, notamment la nuit, nous manquons de véhicule. Nous attendons de l’Etat de l’aide, un hôpital et le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) pour les cas graves».

 

S’agissant de l’administration des soins médicaux, un échantillon représentatif des populations de Malibe 1, Kinguele et Owendo ont reconnu à l’unanimité que « le Gabon dispose de médecins très compétents qui savent diagnostiquer et traiter les pathologies. A ce niveau, on ne souffre d’aucune carence».

 

Au plan du suivi régulier du patient, 60% des interlocuteurs ont déclaré n’avoir constaté aucune défaillance : « Bien au contraire, nous sommes bien suivis par les médecins. Ils respectent les dates et les heures des rendez-vous et sont courtois avec leurs patients », notamment dans le secteur privé.

 

Le troisième et dernier critère sur le coût des soins est présenté dans le tableau ci-dessous. Vous y verrez la composition de notre échantillon et un graphique en forme de fromage qui affiche l’avis des uns et des autres.

 

 

En établissant le parallèle entre la structure de l’échantillon, qui est à plus de 50% composé de personnes à faibles revenus, et les réponses sur l’estimation des coûts, 65% des sondés les trouvent abordables. Par contre, 20% les jugent exorbitants.

 

Les réponses recueillies à Kinguele, à Malibe 1 et à Owendo peuvent s’expliquer. Le système d’assurance maladie de la CNAMGS permet aux populations, surtout les Gabonais économiquement faibles, de bénéficier des soins médicaux à des coûts abordables et d’avoir accès à des médicaments, hormis les antibiotiques, à des prix réduits.

 

Dan Léonel

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