DE L’ÉCOLE À L’EMPLOI : UN PARCOURS VITAL, MAIS…

DE L'ÉCOLE À L'EMPLOI : UN PARCOURS VITAL, MAIS...

La loi gabonaise dispose que « tous les enfants âgés de 6 à 16 ans doivent aller à l’école et chaque citoyen a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ». Nul, en effet, n’a le droit d’interdire à un enfant d’apprendre à écrire, lire et compter et à une personne qui en a la capacité de travailler, au risque de la priver de ses droits à la dignité et à la sécurité.


L’école et le travail revêtent une importance capitale pour l’individu. Lieu de transmission du savoir et de socialisation, l’école est une institution nationale qui aide l’enfant à s’épanouir intellectuellement, mentalement et physiquement. Elle participe à promouvoir son ascension sociale.


Au sens économique du terme, le travail est une activité productrice de biens et services par des employé.es moyennant un salaire. Le salaire permet à chacun, à condition qu’il soit conséquent, de subvenir à ses besoins essentiels, principalement l’alimentation, le logement et les soins de santé.


Pour autant, les conditions indispensables à l’épanouissement scolaire et professionnel des Gabonais sont loin d’être réunies au vu de la crise qui paralyse le système éducatif et le marché de l’emploi. 


Selon une enquête réalisée auprès de 1200 Gabonais adultes en 2020 par l’équipe Afro-Barometer Gabon, dirigée par le Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (CERGEP) de l’Université. Omar Bongo, 8 Gabonais sur 10 (81%) jugent « très mal » ou « plutôt mal » la satisfaction des besoins en éducation, contre 2 sur 10 (19%) qui pensent que la performance du gouvernement dans ce domaine est « plutôt bien » ou « très bien ».


L’enquête révèle que l’éducation est après le chômage le second plus important problème auquel le gouvernement devrait s’attaquer. Ainsi, plus des deux tiers (69%) des répondants placent la création d’emplois comme première priorité d’investissement, suivie de l’éducation (11%) et de la formation professionnelle (10%).


La crise dans le système scolaire, faite des grèves des apprenants et des enseignants qui revendiquent, à juste titre, de meilleures conditions d’études, pour les uns, et de vie et de travail, pour les autres, appelle une école de qualité centrée sur :

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  • La performance de l’encadrement des apprenants.
  • Le relèvement du taux de réussite aux examens.
  • La disponibilité continue des enseignants, des équi- pements et des matériels didactiques.
  • L’équilibre quantitatif et qualitatif des infrastructures entre les villes et les zones rurales.


Afin de juguler le chômage, le gouvernement a mis en place une politique d’emploi ayant pour objectifs principaux la diversification et l’adaptation des filières de formation au développement socio-économique et culturel, l’intensification du partenariat avec le secteur privé et la promotion de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et non scolarisés.


Selon la Banque mondiale, « le taux de chômage général se situe à 22%, avec un nombre particulièrement élevé de sans emploi chez les jeunes de l’ordre de 38 %».


« Vivre » vous propose un diagnostic de l’école gabonaise, un regard sur l’impact de la déstructuration scolaire sur l’apprenant, la crise de l’emploi, le décalage entre l’école et le marché de l’emploi, l’émergence des agences de placement professionnel, les cas d’école dont les méthodes de travail et les ingrédients de la réussite pourraient inspirer d’autres établissements scolaires.

 

« L’éducation parentale, l’école et le travail couplés à des investissements financiers, humains et techniques substantiels sont indispensables à l’épanouissement de la personne et à la croissance nationale. »



La Rédaction

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