Loin de régresser, la problématique du mal vivre gabonais s’accentue. Si des efforts sont consentis par les autorités nationales pour améliorer les conditions de vie de la population, le mal-être est plus profond qu’on ne l’imagine.
L’anthropologue-sociologue politique Emmanuelle Nguema Minko pointe du doigt le poids du pouvoir politique et des systèmes de croyances sur la structuration de l’identité ou de la personnalité. Selon l’experte, « les identités qui construisent notre personnalité sont fondées sur la colonisation. Cette construction s’est faite de manière illusoire, fluctuante et aliénante. »
Dans un entretien accordé à « Vivre », le professeur Nguema Minko tire la sonnette d’alarme. “Revenons à l’essentiel, à nos traditions et à notre socle de valeurs.”