LES INGRÉDIENTS D’UNE RÉUSSITE

Les écoles, les universités, sont des sanctuaires, des temples du savoir. Elles guident. Elles orientent. C’est le cas de l’école primaire et secondaire Saint-Joseph de Calasanz et de l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) dont les méthodes de travail et les ingrédients de la réussite peuvent servir d’exemple à d’autres établissements scolaires.
« Vivre » : Père Nieto, vous êtes la première autorité de Calasanz. Maintenez-vous le cap en termes de réussite scolaire ?
Père Nieto :
Permettez-moi de remercier le magazine « Vivre » de nous avoir choisi. La vie nous honore tous. Elle est un don de Dieu le Père. Un cadeau dont il faut profiter…
Quelle est la place que Calasanz occupe par rapport aux écoles catholiques au Gabon ?
Honnêtement, je ne sais pas s’il y a une école catholique qui a de meilleurs résultats que Calasanz…
Un taux de réussite de 100% au BEPC et au bac. Quel sentiment vous anime ?
Père Nieto :
Oui, 100%. C’est un sentiment de bonheur…
Votre école a une certaine renommée, une certaine notoriété à Libreville et dans le Gabon…
Autrement dit, la baguette magique. Le ministre Daniel Ona Ondo m’a demandé : « Mon Père, que faites-vous ? »…
Quelles sont les conditions, les ingrédients de la réussite de Calasanz ?
Le suivi des professeurs, le partenariat avec les parents qui nous font confiance…
Comment associez-vous l’amour de la foi à l’enseignement ?
Nous avons des valeurs. Il ne s’agit pas seulement de transmettre des connaissances…
Mon Père, un enfant musulman peut-il s’inscrire à Calasanz ?
Bien sûr. On a eu des enfants musulmans très brillants…
L’élève est au cœur de votre enseignement, au centre même de votre école…
L’accompagnement se voit à travers les résultats produits…
A quel niveau commence le processus ?
Il ne commence nulle part. Il faut retenir que nous sommes une famille…
Avez-vous des cas précis d’enfants ayant besoin de l’aide du psychologue ou de l’aumônier ?
Oui ! On a plusieurs cas. Prenons le cas d’un enfant brillant…
Mon Père, actualité oblige, en ce moment au Gabon…
L’Eglise catholique a des valeurs, des valeurs universelles…
Quel est le cadre de sécurité mis en place à Calasanz et quelles sont les mesures qui sont prises…
Nous avons un cadre sécurisant avec la barrière de sécurité…
Quelles sont les perspectives de Calasanz ?
Augmenter les salles de classe, devenir autonome…
Mon Père, la devise de votre école est : « Piété et Lettres ». Qu’est-ce à dire ?
J’ai deux pieds comme toi. Ils nous permettent de bien marcher…
Un équilibre parfait ?
Oui !
Eric Ozwald
SENSIBILISER LES APPRENANTS À LA SÉCURITÉ SCOLAIRE
LʼEglise catholique a des valeurs, des valeurs universelles : ne pas tolérer le mensonge, ne pas tolérer lʼinjustice. Le but est de faire en sorte que nos élèves deviennent de bons citoyens. Notre travail ne consiste pas seulement à remplir la tête. Nous nous devons aussi de remplir les cœurs. Nous avons eu des cas de violence. Cʼest la raison pour laquelle il existe un règlement intérieur, une discipline. On ne tolère pas la violence. Quand on te gifle par exemple, tu ne dois pas riposter. Si tu le fais, tu rentres dans la bataille. Nous sommes pour la paix.
Nous déracinons la violence. Nous avons un cadre sécurisant à travers la barrière de lʼécole, les caméras de sécurité et un relais avec les professeurs. On ne tolère aucune forme de violence. Depuis cinq ans, le taux de violence sʼest réduit. Nous avons éliminé tout ce qui, comme le téléphone, attire la violence, le braquage. Le téléphone est interdit depuis 2015. Personne ne peut amener son télé- phone ici. Les élèves y tenaient. Ils enregistraient du porno, se partageaient les images et les postaient sur les réseaux.
Au-delà de lʼaspect religieux, nous procédons à dʼautres formes de sensibilisation aux violences.Toutes les formes de sensibilisation sont les bienvenues. Chaque fois que quelquʼun frappe à notre porte, nous accompagnons les bonnes initiatives. La dernière, à laquelle nous avons convié des invités, était consacrée au respect de lʼenvironnement, à lʼamour de la nature et au nettoyage des plages.
Père Luis Martίn Nieto