MÉDIAS

LE COLLECTIF DES ORGANISATIONS DE LA PRESSE DEMANDE
LA LIBÉRATION SANS CONDITIONS D’HAROLD LECKAT

Le Cercle des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL), le Réseau national des journalistes indépendants (RENAJI), l’Organisation patronale des médias (OPAM), Médias & Démocratie, l’Union de la presse francophone (UPF Gabon) et Reporters sans Frontières (RSF Gabon), réunis en collectif ce lundi 20 octobre 2025 au siège de Gabon Média Time (GMT), ont lancé un appel à la libération sans conditions d’Harold Leckat, Directeur de publication de GMT, et exigé des réformes profondes pour une presse véritablement libre et indépendante.

Suite à la cabale médiatique lancée ces derniers jours par certains médias sur les réseaux sociaux, évoquant un supposé détournement de fonds publics, le Collectif, par la voix de son Représentant, Désiré Ename, a tenu à apporter des précisions sur la situation judiciaire d’Harold Leckat, sans bien sûr trahir le secret de l’instruction.

« Au terme de l’audition devant le Procureur, l’accusation porterait sur des paiements versés à Global Media Time dont Harold Leckat est le gérant. Selon les autorités judiciaires, ces fonds publics auraient été perçus sans réalisation des travaux sollicités et ce, dans le cadre du contrat liant l’entreprise privée que ce dernier gère et la Caisse des dépôts et consignations (CDC). »

Désiré Enama a indiqué que « Le dossier porte donc sur un contrat commercial conclu en septembre 2020 entre Global Media Time, agence éditrice de Gabon Média Time, et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) portant sur un accompagnement en communication multiforme. Les documents fournis à la procédure font foi de l’exécution du contrat jusqu’à sa rupture unilatérale par la CDC. Mais comme vous pouvez aisément le comprendre, il ne nous revient pas de nous substituer au ministère public et aux avocats d’Harold Leckat en communiquant à leur place les détails au contrat. »

Le représentant du Collectif des organisations de la presse s’est également prononcé sur les conditions d’interpellation et de détention du Directeur de publication : « … nous déplorons le fait qu’il soit contraint de dormir assis, menotté à une chaise (même s’il y a un ou deux jours on lui a donné un matelas). Il a également été victime d’un malaise dans la nuit du jeudi 16 octobre, ce qui l’a isolé des cellules collectives. Des révélations glaçantes qui jettent une ombre sur les conditions de garde à vue au sein de la Direction générale des recherches (DGR) et posent de sérieuses questions sur le respect de la dignité humaine. »

Désiré Ename a précisé qu’au-delà des faits cités, il y a lieu de constater l’acharnement dont fait l’objet GMT et son Directeur de publication depuis plusieurs années, et particulièrement depuis le coup d’État du 30 août 2023.

Rappel sur les conditions d’interpellation du Directeur de publication

Harold Leckat a été convoqué le 9 octobre 2025. N’étant pas sur le territoire national, son avocat s’est présenté à la DGR à qui il a précisé, muni d’une copie du billet d’avion du journaliste, les dates de sortie et de retour sur le territoire national, son visa et une copie de la lettre d’invitation au séminaire auquel il prenait part. Après présentation des documents, les parties se sont accordées pour une audition le jeudi 16 octobre à 09 heures. Toutes choses qui démontrent que M. Leckat n’avait nullement l’intention de se soustraire à la justice de son pays.

Désiré Ename a évoqué un autre point sur les conditions de détention du journaliste : « Malgré cette exigence constitutionnelle à laquelle il répond, Monsieur Leckat a été contraint de dormir 5 jours durant menotté à une chaise, sans possibilité ni d’aller aux toilettes ni de prendre une douche, encore moins de se brosser les dents. C’est dans ces conditions que le mis en cause a été présenté devant le procureur, le vendredi 17 octobre 2025. »

Arrivé d’un vol régulier de Paris, le mercredi 15 octobre 2025, Harold Leckat a été interpellé manu militari par des individus se présentant verbalement comme étant des agents de l’antenne spéciale de la DGR. Ils n’étaient accompagnés ni des gendarmes de la brigade de l’aéroport ni des agents de la police de l’air et des frontières (PAF). Ces derniers n’arboraient pas de badges d’accès à l’aéroport. Le Directeur de publication de GMT a été interpellé et jeté dans un véhicule sans que les agents ne lui indiquent le motif de son arrestation.

Apprenant par des rumeurs l’interpellation de leur proche par la DGR, la famille d’Harold Leckat s’est rendue sur place. Les agents ont dans un premier temps nié la présence d’Harold Leckat dans leurs locaux. Ce n’est que dans la matinée du 16 octobre, soit le lendemain, que la DGR a reconnu détenir le Directeur de publication.

Désiré Ename a estimé « qu’au-delà de cette violation manifeste des conditions d’interpellation d’Harold Leckat, nous nous interrogeons sur la pertinence de le maintenir en détention. Il faut noter, en effet, que la nouvelle Constitution votée par le peuple Gabonais dispose en son article 16 que : ‘’Nul ne peut être gardé à vue ou placé sous mandat de dépôt s’il présente des garanties suffisantes de représentation (…)’’ »

À propos des rumeurs de détournement de fonds publics, le représentant du Collectif de la presse a rappelé que « Harold Leckat n’est ni une personne dépositaire de l’autorité publique, ni chargé d’une mission de service public, encore moins comptable public. Dans ces conditions où est le détournement ? Le contrat liant les deux entités concerne une institution publique et un prestataire privé. De ce fait, aucun détournement de fonds ne peut être qualifié en la matière. De plus, en cas de litige, le Tribunal du commerce serait le seul habilité à trancher, et non le pénal. »

« Par ailleurs, Harold Leckat et ses agents ont, au péril de leur vie, participé aux côtés de Mays Mouissi, actuel ministre de l’Environnement, à la rédaction du Rapport : ‘’105 promesses, 13 réalisations, le bilan du second septennat d’Ali Bongo. »

Selon le Collectif des médias, la situation judiciaire d’Harold Leckat, Directeur de publication de GMT est une cabale politico-judiciaire qui vise simplement à faire taire des voix libres et indépendantes.

Annie Mapangou


« LE CHEMIN DE LA VOCATION »

« La vocation ne résulte pas du hasard ni d’une ambition. Elle procède d’un appel profond.» 

 Sylvain Abessolo

 

Né d’une mère Punu et d’un père Fang dans les années 60, Sylvain Abessolo est issu du prestigieux C.E.S.T.I. de Dakar au Sénégal. Dès sa tendre enfance, il s’initie à l’écriture avant de faire carrière dans le journalisme, sa passion.  LE CHEMIN DE LA VOCATION, son premier livre autobiographique, puise son encre dans les cercles familial, professionnel et socio-politique.

 

Écrit dans un style simple, riche en anecdotes, le récit lève le voile sur l’univers médiatique gabonais. Selon Sylvain Abessolo, le monde de la communication doit s’adapter aux exigences de la 5ème République et jouer un rôle majeur dans le développement national basé sur le respect de l’éthique et de la déontologie journalistique, le talent, la compétence et la liberté de la presse, jadis bâillonnée.

 

Paru aux éditions Le Savoir, LE CHEMIN DE LA VOCATION fait des émules, notamment depuis sa présentation et dédicace en juin 2025 à l’Assemblée nationale à Libreville. La salle Georges Damas Aleka a accueilli pour la circonstance un parterre d’invités parmi lesquels l’éditrice de l’ouvrage, Honorine Ngou, le professeur et critique littéraire Steeve Renombo, le président de la Haute autorité de la communication, Ngoyo Moussavou, la presse et autres membres du public.

 

 

 

Flavienne L. Issembè  

BETINES MACKOSSO
REPORTER D'IMAGES

Betiness Mackosso a une passion. Elle adore sa profession qui combine à la fois le journalisme, la prise d’images et de son. Fascinée par les innovations du monde dans lequel elle travaille, elle a soif d’apprendre et d’en savoir toujours plus sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication.  Bienvenue dans l’univers de Betiness.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
SOMMES-NOUS ENTRAIN DE NOUS PERDRE ?

L’intelligence artificielle (IA) ne relève plus de la science-fiction de nos jours. Elle est partout : dans nos téléphones, nos cuisines, nos bureaux. Elle écrit, planifie, assiste, crée pour nous. Des ‘chatbots’* aux logiciels de design, en passant par les outils de productivité, elle s’est intégrée dans chacune de nos vies avec une discrétion aussi rapide qu’efficace.

 

Artistes, infographistes, communicants, assistantes de direction, pasteurs même : chacun semble aujourd’hui trouver dans l’IA un allié précieux, plus rapide, plus efficace, moins coûteux. Pourtant, derrière cette révolution numérique se cachent de réelles interrogations. Jusqu’où devons-nous lui faire confiance ? Et à quel prix ?

 

Une dépendance qui interroge

 

Au fur et à mesure que l’IA s’intègre dans nos usages quotidiens, une forme de dépendance s’installe. Pourquoi réfléchir quand une machine peut le faire à notre place ? Pourquoi créer, quand elle génère en quelques secondes ce que nous mettons des heures à produire ? L’autonomie intellectuelle s’étiole, la créativité s’uniformise, la pensée humaine s’endort doucement.

 

L’un des effets les plus pernicieux de cette technologie est la standardisation des contenus. Textes aseptisés, visuels sans âme, idées recyclées… À force de tout confier aux algorithmes, le risque est grand de se retrouver avec une production culturelle plate, prévisible, répétitive.

 

Autre dérive : la confusion grandissante entre contenus humains et artificiels. Qui a écrit ce texte ? Est-ce un journaliste ? Est-ce un robot ? Les frontières semblent ne plus exister, les repères se perdent. Enfin, la menace la plus tangible reste celle qui plane sur l’emploi.
Certains métiers – rédaction, traduction, support client, création visuelle – sont déjà bouleversés. D’autres pourraient suivre.

 

Vers une cohabitation plus lucide

 

Mais tout n’est pas sombre. L’IA, bien utilisée, reste un formidable outil. Encore faut-il
apprendre à s’en servir, et surtout à ne pas s’y soumettre aveuglément. Car ce n’est pas la
technologie qui pose problème, mais l’usage que nous en faisons.

 

Plusieurs pistes peuvent permettre d’en tirer le meilleur sans renier notre côté humain :

  • Revaloriser la pensée critique : L’éducation doit enseigner à penser par soi-même, à questionner, à analyser. L’IA doit accompagner la réflexion, non la remplacer.
  • Éduquer à l’IA : Comprendre ses mécanismes, ses outils, ses limites est essentiel pour ne pas en devenir prisonnier.

 

 

Yann Mangowang

 

* Chatbot : Ce terme désigne un programme ou une application qui permet aux utilisateurs de communiquer via des messages écrits ou vocaux.

le rapport du journaliste gabonais à la journée mondiale de la presse

Le président de l’Association internationale des médias pour la paix et le développement et journaliste gabonais, Brice Ntoutoume, monte au créneau à l’occasion de la célébration, en différé, de la Journée mondiale de la presse au Gabon. Outre la célébration  proprement dite, notre confrère lève le voile sur le rapport du journaliste à cette journée, les progrès réalisés dans le domaine de la liberté de la presse et l’impact de l’intelligence artificielle sur les médias. L’IA, rappelons-le, est au cœur de l’évènement.

 

Annie Mapangou

« LE RISQUE DE BIAIS ALGORITHMIQUES PEUT CONDUIRE
À LA CRÉATION DE CONTENUS PARTIS PRIS »

Dans le contexte actuel, où l’Intelligence artificielle (IA) redéfinit les limitations et les possibilités d’innombrables secteurs, la presse n’échappe pas à cette révolution technologique. L’IA représente bien plus qu’un simple outil. Elle devient un acteur clé qui modifie le paysage du journalisme. En permettant de traiter des quantités massives de données et d’extraire des tendances émergentes, elle aide les journalistes à s’adapter à un environnement informationnel en constante évolution.  Dans cette interview, Ferdinand DEMBA, directeur de publication du média en ligne « Inside News241, et porte-parole du Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI), nous éclaire, en ce 03 mai 2025 de la journée internationale de la presse, sur la manière dont l’IA est intégrée au sein des rédactions et sur les implications qui en découlent.

 

 

« Vivre » – Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle et comment la presse s’adapte-t-elle à cet outil ?

 

Ferdinand DEMBA – « L’Intelligence Artificielle (IA) désigne un ensemble de technologies capables de simuler des fonctions cognitives humaines telles que l’apprentissage, le raisonnement et l’interaction avec le langage. Dans le secteur de la presse, l’adoption de l’IA est multifacette. Les rédactions utilisent des logiciels d’analyse de données pour extraire des informations pertinentes des volumes massifs de données disponibles en ligne. Par exemple, des systèmes d’IA peuvent analyser les tendances des réseaux sociaux pour déterminer les sujets d’actualité les plus discutés. De plus, des outils de traitement du langage naturel permettent de générer des résumés d’articles, d’améliorer la rédaction en fournissant des suggestions stylistiques et grammaticales, et même de créer des articles basés sur des données brutes. Selon le journaliste et auteur Clay Shirky, “La capacité de synthétiser et de corréler facilement de grandes quantités d’informations est un atout majeur dans le journalisme moderne”. »

 

Dans quels domaines de votre activité journalistique utilisez-vous l’Intelligence Artificielle ?

 

« L’IA est utilisée principalement dans quatre domaines : l’analyse de données, la rédaction assistée, la personnalisation du contenu et l’automatisation des tâches de production. Par exemple, des algorithmes peuvent aider à détecter des tendances en analysant des milliers de rapports de presse ou des commentaires sur les réseaux sociaux, permettant ainsi aux journalistes de cibler des sujets d’intérêt. De plus, des outils comme GPT-3 peuvent être utilisés pour générer des premiers brouillons d’articles. En personnalisant le contenu, les rédactions peuvent également proposer des recommandations adaptées aux préférences des lecteurs, ce qui donne lieu à une expérience utilisateur plus engageante. »

 

Quels avantages voyez-vous dans l’utilisation de l’Intelligence Artificielle pour la presse ?

 

« Les avantages de l’IA dans le journalisme sont indéniables. L’efficacité accrue permet de traiter des milliers de documents en un temps record, ce qui est particulièrement utile lors de crises ou d’événements majeurs. L’IA facilite également l’analyse des sentiments, aidant les journalistes à comprendre le contexte émotionnel des sujets qu’ils couvrent. En outre, la personnalisation aide à fournir des nouvelles plus pertinentes aux consommateurs, renforçant ainsi l’engagement. Comme l’a souligné le journaliste et essayiste Ezra Klein : “La technologie n’est pas une panacée, mais elle peut nous fournir des outils puissants pour mieux comprendre le monde et transmettre ces connaissances”. »

 

Avez-vous identifié des risques dans l’utilisation de l’Intelligence Artificielle ?

 

« Oui, plusieurs risques doivent être pris en considération. La désinformation est l’un des dangers les plus pressants, car l’IA peut être utilisée pour créer des contenus faux ou trompeurs de manière convaincante. De plus, l’automatisation pourrait entraîner une réduction des emplois, remplaçant certaines fonctions humaines par des algorithmes. La concentration du pouvoir entre les mains de quelques grandes entreprises technologiques pose également un risque de réduction de la diversité des voix dans les médias, un point souligné par la journaliste et auteur Jaron Lanier : “Lorsque nous perdons la diversité, nous perdons notre capacité à comprendre le monde dans toute sa richesse”. »

 

L’Intelligence Artificielle peut-elle représenter un danger pour la déontologie, l’éthique et la liberté de la presse ?

 

« Oui, l’IA soulève des enjeux éthiques considérables. Le risque de biais algorithmiques peut conduire à la création de contenus partis pris, ce qui altère la confiance du public. De plus, la capacité de l’IA à diffuser massivement des informations peut amplifier la désinformation, nuisant à l’intégrité des institutions médiatiques. Le philosophe et critique technologique Neil Postman a averti : “Nous sommes devenus des consommateurs d’information, mais nous avons oublié de l’analyser”, mettant en lumière la nécessité critique d’une approche réfléchie dans l’utilisation de l’IA. »

 

Sur quels types de projets aimeriez-vous utiliser l’Intelligence Artificielle à l’avenir ?

 

« À l’avenir, l’IA pourrait transformer la façon dont les rédactions mènent leurs investigations. La création de modèles d’analyse prédictive pourrait aider à identifier non seulement des tendances médiatiques, mais aussi des sujets potentiels avant qu’ils n’émergent. De plus, les chatbots pourraient améliorer l’interaction avec le public, répondant aux questions des lecteurs en temps réel et fournissant une information ciblée. De telles innovations pourraient augmenter l’accessibilité de l’information et améliorer l’engagement du public. »

 

Seriez-vous favorable à plus de formations sur l’usage de l’Intelligence Artificielle dans la presse ?

 

« Oui, je suis tout à fait favorable à l’idée d’augmenter les formations sur l’usage de l’Intelligence Artificielle dans le domaine de la presse au Gabon. Ces formations peuvent apporter une compréhension approfondie des outils IA disponibles, permettant ainsi aux journalistes de tirer parti des technologies pour améliorer leur travail. Cela inclut des aspects comme l’automatisation de certaines tâches, l’analyse de grandes quantités de données pour déceler des tendances, ou encore la personnalisation des contenus pour mieux répondre aux attentes du public. Toutefois, il est tout aussi essentiel d’aborder les questions éthiques liées à l’utilisation de l’IA. Des formations bien conçues pourraient donc non seulement aider à maximiser les avantages de l’IA, mais aussi à sensibiliser aux risques associés, comme la désinformation ou les biais algorithmiques. En somme, une approche équilibrée et formée de l’IA pourrait renforcer la crédibilité et la qualité du journalisme. »

 

Un mot de fin ?

 

« Je voudrais tout d’abord vous remercier de m’avoir permis de partager mon avis sur ce sujet d’actualité qui est en phase avec les évolutions du paysage médiatique gabonais. En définitive, l’intelligence artificielle représente un potentiel immense pour transformer le paysage médiatique de façon positive. Cependant, il est crucial de naviguer cette transition avec prudence. À mesure que l’IA s’intègre davantage dans la presse, la formation continue et le respect des principes éthiques deviendront fondamentaux. Les journalistes et les médias doivent se préparer à ces changements en adoptant une approche proactive et réfléchie, afin d’utiliser ces outils puissants pour enrichir l’information, tout en préservant l’intégrité et la confiance du public. Une collaboration entre techniciens, journalistes et éthiciens sera la clé pour construire un avenir médiatique où l’IA est utilisée à bon escient. »

 

 

 Propos recueillis par Annie Mapangou

DÉCLARATION DU GROUPE SUPER STAR SUR LA SUBVENTION À LA PRESSE PRIVÉE


POUR LA VÉRITÉ. LA TRANSPARENCE. LA JUSTICE.

Le Groupe de presse Super Star a fait une déclaration le 05 avril dernier sur la gestion opaque de la subvention annuelle à la presse privée pour le compte de l’année 2024. Depuis son siège au quartier Sotega à Libreville, le Groupe a lancé un appel au Ministère de la Communication et des Médias afin que la lumière soit faite sur la gestion de la subvention à la presse privée répartie récemment entre les bénéficiaires. Le porte-parole du Groupe, Rhonny Placide Obame, a dénoncé « le manque de transparence du ministère qui persiste à garder sous silence les détails de ce processus pourtant financé par des fonds publics. »

 

« Le Groupe est animé par une exigence morale et professionnelle, qui est celle de la vérité, de la transparence et de la justice dans la répartition de la subvention à la presse privée d’un montant de 500 millions de francs CFA », a martelé le porte-parole.

 

Se disant profondément préoccupé par les éléments qui parviennent aux professionnels de la presse depuis la clôture du processus d’attribution, Rhonny Placide Obame a indiqué que « ces éléments constituent des disparités incompréhensibles, des choix opaques et des critères d’évaluation dissimulés ou volontairement flous qui jettent une ombre sur la légitimité même de cette répartition. » Il a  exhorté le ministère de la Communication et des Médias à :

 

  • Publier immédiatement et intégralement la liste des organes bénéficiaires, accompagnée des montants accordés à chacun.
  • Communiquer les critères de sélection et des modalités d’évaluation retenus.
  • Expliquer les écarts jugés abusifs entre certains montants attribués et la réalité sur le terrain.

 

Le Groupe de presse Super Star a lancé un appel au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il invite à regarder de près la situation actuelle, la subvention à la presse privée ayant été allouée sous son autorité et maintenue dans un esprit de rupture avec les pratiques d’antan.

 

D’après Rhonny Placide Obame, « il ne serait pas juste que ce geste républicain et louable soit perverti par une logique d’opacité, de favoritisme ou d’injustice. »

 

Depuis l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’aide publique à la presse privée est passée de 127 à 500 millions de francs CFA. Cette subvention « vise à encourager le mérite, soutenir les médias actifs et accompagner ceux qui, malgré les contraintes, s’efforcent de remplir leur mission d’information avec rigueur et responsabilité. »

 

« Les professionnels de la presse ne quémandent pas des millions mais, réclament ce qui est dû à la presse gabonaise car, il s’agit de défendre l’éthique, l’honneur du métier et la crédibilité d’un dispositif qui ne doit pas sombrer dans la compromission. »

 

 

 

Annie Mapangou

 

RÔLE ET RESPONSABILITÉ DU JOURNALISTE

La presse joue un rôle fondamental dans la société. Les hommes et les femmes qui la portent ont la noble mission et la responsabilité d’informer le public dans les règles de l’art en ayant à l’esprit les droits et devoirs qui guident leur profession.

 

 

Dans une interview accordée au Magazine « Vivre », le journaliste Anaclet Ndong Ngoua lève le voile sur le rôle et la responsabilité du journaliste, son rapport à la démocratie et sa quête pour un mieux-être et un mieux vivre.

DÉCLARATION DU COLLECTIF DES MÉDIAS PRIVÉS AYANT COUVERT LE DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF

Mesdames et messieurs, peuple gabonais

 

Depuis le 30 août 2023, notre pays le Gabon a amorcé une phase très importante de son histoire par le truchement du coup de la libération mené par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) visant à conduire le pays vers un essor de sa félicité. Un vœu jadis formulé par nos ancêtres, et aujourd’hui devenu réalité grâce à la bravoure des Forces de Sécurité et de Défense.

 

Ces dernières, en prenant le pays en main, avaient exprimé par la voix du général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition, le vœu de voir une presse rehaussée et restaurée en dignité. Ce qui justifie le relèvement de l’aide à la presse, inscrite dans la loi de finance de cette année à 500 millions de francs CFA. Sans omettre la mise à disposition de 500 postes budgétaires aux agents publics du secteur communication.

 

Conscients de cette excellente volonté de redorer les lettres de noblesses de la presse, les médias privés indépendants, et les journalistes en général, se sont mobilisés comme un seul homme avec la ferme détermination de jouer leur rôle tout au long de la Transition.

 

C’est dans cette optique que nous avons sollicité auprès des organisateurs du Dialogue National Inclusif (DNI), les accréditations en vue d’assurer une couverture médiatique. C’est suite à cela que les travaux menés par le Comité technique composé des représentants des médias, de la Haute autorité de la communication (HAC) et du ministère de la communication et des médias, ont après examen des dossiers, arrêté une liste de 73 organes de presse et 250 journalistes.

 

Cependant, il ressort que dans la liste définitive, rendue publique par le ministère de la Réforme des Institutions après la restitution des conclusions des travaux, près de 400 journalistes ont finalement été accrédités dans des conditions douteuses, sans que le Comité technique n’ait été sollicité pour la validation des accréditations additives.

 

Un scandale total. Des individus sans aucun lien avec le monde de la presse, des agents de cellules de communication de certains ministères et autres institutions administratives, comme celle de la prison centrale se sont retrouvés sur cette liste de bénéficiaires. Pourquoi associer dans la cagnotte dédiée aux entreprises de presse privées et publiques, des cellules de communication internes aux ministères et des communicants rattachés aux cabinets ministériels ?

 

Cette augmentation antiréglementaire et opportuniste du nombre d’ayant droits aux jetons de présence prévus aura donc été le véritable problème de la cacophonie qui fait aujourd’hui polémique.

 

De fait, la ligne budgétaire prévue pour la presse, désormais atrophiée, a été insuffisante pour satisfaire les journalistes régulièrement accrédités, les exposant ainsi à une situation inconfortable et humiliante.

 

Mesdames et messieurs,

 

On ne peut imaginer remettre à un journaliste ayant couvert un événement de ce type, à titre de Jeton de présence, la somme de 500.000 francs CFA après 1 mois de réquisition. Toute chose disproportionnelle à l’enveloppe globale de 500 millions de francs CFA allouée à la presse, de sources concordantes.

 

D’autre part, cette somme dépréciable se situe au rabais de la moyenne des jetons de présence perçu par l’ensemble des participants. C’est à croire que la presse nationale serait logée au bas de l’échelle des priorités des organisateurs du Dialogue national.

 

C’est l’occasion pour nous, d’inviter le comité d’organisation de solutionner dans les plus brefs délais, les cas d’omission dans la distribution des titres de paiements du Trésor Public, dont sont victimes de nombreux journalistes officiellement accrédités.

 

Ces pratiques représentent une menace pour le libre exercice de la profession, et des droits y relatifs.

 

Face à ce qui précède, nous sollicitons donc l’arbitrage du président de la République, principal initiateur de ces assises, en vue de réparer ce préjudice aux allures d’opprobre jeté sur la presse nationale.

 
Image Africa Climate Report

JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 2024

En ce 03 mai de l’an 2024, le thème dédié à la Journée mondiale de la liberté de la presse est : « La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale ».

 

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la 26ème session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991 en réponse à l’appel de journalistes africains qui ont proclamé la Déclaration de Windhoek (Namibie) sur les principes fondamentaux de la liberté de la presse, en particulier le pluralisme et l’indépendance des médias.

 

Chaque année depuis 31 ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession. À l’occasion de cette journée, le Prix mondial de la liberté de la presse est remis.

 

La Journée mondiale de la liberté de la presse a pour objectifs de sensibiliser le public en général, et les journalistes en particulier, à l’importance de la liberté de la presse et de rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter le droit à la liberté d’expression. Ce droit est consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

DNI : QUELLES PERSPECTIVES POUR LA PRESSE ?

Quelles sont les perspectives pour la presse après le Dialogue national inclusif ? Au lendemain de la fin de la Conférence, « Vivre » lève le voile sur la participation de la presse à ces assises. Présents sur les lieux de la concertation, qui a réuni près de 700 participants, les médias ont accompli un travail remarquable. En revanche, la presse était à peine représentée au sein des commissions. D’aucuns se posent la question de savoir pourquoi le DNI n’a pas mis en place une commission dédiée exclusivement aux médias. Pour autant, la commission économie en général, et sa sous-commission infrastructure, équipement et transport en particulier, a débattu des défis de la presse et des voies et moyens de les relever. Que retenir de l’issue des débats ? Désiré Ename, directeur du journal numérique Échos du Nord, était membre de ladite commission.

LE GABON NOUVEAU

PRATIQUES, NORMES, CONDUITE ET COMMUNICATION EN PÉRIODE ÉLECTORALE

MEMBRES DE L’ÉQUIPE
 

Fondatrice – Directrice 

Flavienne Louise Issembè

Journalistes seniors

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Equipe WEB

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Yourick Seh Obame – Webdesigner
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