CONSEILS PRATIQUES
COMPRENDRE LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ET LOCALES
Au Gabon comme ailleurs, voter n’est pas seulement un droit : c’est un pouvoir. Un pouvoir discret, mais déterminant. Pourtant, nombreux sont les citoyens qui ignorent encore la portée réelle de leur vote, ou la différence entre élections législatives et locales.
Élections législatives. Élections locales. Qui élit-on ?
Voter aux législatives et aux locales, c’est choisir les candidats et candidates qui fixeront les règles du pays. Lors des élections législatives, on élit les députés et les sénateurs. Ces parlementaires siègent respectivement à l’Assemblée nationale et au Sénat. Leur mission est d’élaborer les lois, de débattre des politiques nationales et de contrôler l’action du gouvernement. Ils influencent directement des domaines cruciaux tels que l’éducation, la santé, l’emploi, la fiscalité et la sécurité. Les élections locales concernent notre vie de tous les jours. Elles permettent d’élire les maires et les conseillers départementaux. Ces élus gèrent des questions de proximité tel que les routes, les écoles, les dispensaires, les marchés, l’état civil et la salubrité publique. Leur action ou leur inaction se ressent immédiatement dans notre environnement.
Mais alors, comment choisir un bon candidat ?
D’abord, en se renseignant. Il ne suffit pas de voter pour un nom connu ou un logo. Il faut écouter les propositions, comparer les programmes, vérifier le sérieux des engagements. Un bon candidat est celui qui connaît les réalités du terrain, propose des solutions concrètes, et reste accessible.
Pour les législatives, on attend d’un député qu’il soit capable de défendre les intérêts de sa circonscription à l’échelle nationale.
Pour les locales, on attend d’un maire ou d’un conseiller qu’il s’implique sur le terrain, soit proche des citoyens et améliore concrètement la vie dans nos quartiers et villages.
Ainsi, les élections législatives définissent les grandes lignes de la politique nationale, tandis que les élections locales façonnent notre quotidien de manière tangible. L’une agit sur les lois et les institutions, l’autre sur notre environnement direct. Mais dans les deux cas, c’est le citoyen qui détient la clé du changement.
Refuser de voter, c’est abandonner ce pouvoir. Y prendre part, c’est affirmer sa place dans la société et contribuer activement à la construction du Gabon de demain.
L’ÉLECTEUR - QUI EST-IL ET POURQUOI VOTE-T-IL ?
L’électeur gabonais est un citoyen de 18 ans ou plus, inscrit sur les listes électorales et jouissant de ses droits civiques. Son vote, loin d’être symbolique, est un acte décisif pour désigner les candidats aux élections qui influencent directement son quotidien. À l’approche des élections législatives et locales du 27 septembre 2025, dans un contexte tendu marqué par des soupçons de favoritisme et d’exclusions, voter devient un acte de vigilance démocratique. S’abstenir, c’est laisser les autres choisir pour soi.
Pourquoi voter ?
À l’heure où des critiques s’élèvent contre la Commission nationale d’organisation des élections (CNOCER), accusée de favoritisme, d’erreurs de gestion, voire d’exclusion de certains candidats, voter devient un acte de vigilance démocratique. Le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a reconnu « l’existence d’informations troublantes » et promis un dépouillement public, signe d’un engagement pour plus de transparence. Mais la meilleure garantie de cette transparence réside dans la participation massive et éclairée des électeurs.
Chaque voix compte
- Face aux enjeux, un électeur bien informé est un électeur puissant.
- Voter, c’est défendre un projet de société. C’est dire oui à une vision du Gabon.
- Comprendre pourquoi on vote, c’est comprendre ce que l’on défend : l’égalité des chances, l’accès aux services publics, la bonne gouvernance locale, la justice sociale.
- Voter, c’est refuser les dérives d’un système parfois miné par le désintérêt, les erreurs ou la manipulation.
- S’informer, c’est résister. Participer, c’est construire.
En résumé
Être électeur, ce n’est pas juste glisser un bulletin dans une urne. C’est revendiquer sa place dans la construction d’un Gabon plus juste, plus efficace, plus proche de ses citoyens. C’est aussi transmettre un message aux générations futures : nous avons choisi de participer. Alors, le 27 septembre, votons. Pour nous. Pour nos enfants. Pour demain.