ALERTE !
ENFANCE EN DANGER
ENFANCE EN DANGER

Les adultes ont des droits. Les enfants aussi. Mais trop souvent, ces droits sont bafoués dans le silence. L’enfance est en danger, parfois là où on ne s’y attend pas. Et le danger ne vient pas toujours de loin… L’école, la rue, les centres de loisirs, un parent, un ami de la famille ou les réseaux sociaux.
Quel sont les dangers ?
L’enfance en danger est exposée aux abus sexuels, aux violences physiques et psychologiques parfois infligés par des proches.
À ces atrocités s’ajoutent les mariages précoces, les grossesses non désirées, l’exposition au VIH/Sida, le trafic, l’exploitation et le travail des enfants y compris dans les marchés, la mendicité forcée, le trafic d’organes, le décrochage scolaire, la privation de soins, d’éducation, d’amour et la non-déclaration à la naissance. Un enfant sans identité est un enfant privé de ses droits.
Des chiffres choquants
Selon l’UNICEF, des centaines d’enfants sans acte de naissance vivent invisibles aux yeux de la société, plus de 6 300 enfants âgés de 12 à 17 ans vivent déjà en union au Gabon et 241 enfants, dont 12 filles, sont détenus dans des prisons inadaptées. En 2025, 1 844 jeunes vivent avec le VIH, parfois sans le savoir, exposés par ignorance ou abus.
Voir. Comprendre. Agir
- Ouvrir les yeux : ne minimise jamais une plainte d’enfant. Les signes de
peur, de retrait, de blessures inexpliquées ou de décrochage scolaire
doivent alerter.
Protection de l’enfance
- Parler sans juger : un enfant en détresse a besoin d’écoute bienveillante,
pas d’avoir honte.
- Signaler : préviens un enseignant, un chef de quartier, une association, une
assistante sociale.
- Protéger : un enfant en danger doit être mis en sécurité immédiatement,
même si cela dérange.
- Éduquer : parle des droits, du corps, des limites, de la sécurité, de la vérité.
- Encadrer le numérique : les applis comme Snapchat peuvent exposer les
enfants à des contenus ou à des adultes malveillants.
- Déconstruire les tabous : le VIH, la sexualité, le harcèlement ne doivent plus
être des sujets interdits.
- Soutenir la scolarité : encourage la fréquentation scolaire et interviens
rapidement dès les premiers signes de décrochage.
Le cadre juridique qui protège l’enfant
Au niveau international, la Convention internationale des droits de l’Enfant (CIDE), adoptée par l’ONU en 1989, est la référence. Elle garantit à chaque enfant le droit à la survie, à la protection, au développement et à la participation. Le Gabon, qui en est signataire, dispose d’un arsenal juridique spécifique pour protéger les enfants à travers :
- La Loi n°002/2019, relative à la protection de l’enfant, définit les droits de l’enfant et les mesures de protection adaptées.
- Le Code de l'Enfant, organise la justice pour mineurs et prévoit des structures spécialisées.
- Les tribunaux pour enfant à Port-Gentil assurent une justice adaptée.
- Des services sociaux et associations agréés interviennent en cas de danger.
Un enfant en danger ne crie pas toujours, parfois il souffre en silence. Il faut savoir voir ses silences, ses peurs, ses changements. Parler, écouter, agir : c’est ça protéger.
L’éducation, le dialogue et l’accès à la justice sont nos outils pour les défendre. La loi existe, mais elle a besoin de nous pour s’inscrire dans les faits.
PROTÉGER UN ENFANT, C'EST LUI OFFRIR UN AVENIR. C’EST NOTRE DEVOIR À TOUS.
Florène Okome Pambo