L’AVENIR EN QUESTION

L’AVENIR EN QUESTION

Les Gabonais qui vivent majoritairement sous le seuil de pauvreté aspirent plus que jamais à une alternance démocratique. Une alternance qui aboutirait à des retombées positives sur le vécu social en termes d’emploi, de logement, d’éducation et de santé. 


Entre angoisse et scepticisme, Ferdinand, un staffeur au chômage, raconte son mal de vivre. « J’ai 51 ans. Je sais d’où je viens, mais j’ignore où vont mes enfants. Je me débrouille comme je peux pour subvenir aux besoins de ma famille.» 


Les mots qui suivent tranchent avec l’apparence zen du quinquagénaire d’Owendo qui appelle à « l’amélioration effective des conditions de vie des populations gabonaises. » À son avis, ce point devrait être au cœur des priorités du président de la République.

Attentive aux propos de l’ami de son grand-père, Nelly enchaine : « Depuis la fin de mes études supérieures en 2017, je vis un profond chagrin. Je n’arrive pas avoir un stage ou un emploi. » 


Diplômée en secrétariat et en comptabilité, cette mère de famille de deux enfants travaille dans un bar. « Les temps sont durs. Mais, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Nous voulons vivre en paix. À condition, dit-elle, que tout change. » 


L’espoir se lit également dans le regard de Thérence, un enseignant de 40 ans en activité. Pour autant, il pointe du doigt le chômage qui est en nette augmentation : « La situation est d’autant plus difficile que notre pays manque de structures pour encadrer les Gabonais.es qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. »

 

Le travail, l’éducation scolaire, la santé et le logement sont au cœur des préoccupations des populations gabonaises dont le tiers sur environ 2 200 000 habitants vit sous le seuil de pauvreté. 


L’amélioration des conditions de vie à laquelle Nelly, Thérence et Ferdinand aspirent relève des droits énoncés à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme y compris :


« Le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien- être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires.» 


« Le droit à la sécurité de la personne en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.» 


« Le droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.»


« Le droit au repos, aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques. » 


Malgré quelques acquis obtenus d’arrache pied à travers d’innombrables luttes, le chemin vers l’instauration d’un Etat de droit et d’une véritable démocratie au Gabon est encore loin devant nous.

Tama Z’Akis

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