Le conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la République, a tenu une conférence de
presse au siège même du Palais du bord de mer le 07 novembre 2025. L’évolution de l’actualité
nationale et internationale du président Oligui Nguema était au cœur des échanges entre la presse
et Théophane Nzame-Nze Biyoghe qui, d’entrée de jeu, s’est prononcé sur l’agenda diplomatique
du chef de l’État.
« Le président de la République poursuit, à travers une diplomatie active et ouverte une ambition
claire, celle de repositionner le Gabon dans le concert des nations en affirmant une voix souveraine
crédible et attachée au dialogue. Son récent séjour à Rome s’inscrit pleinement dans cette dynamique
diplomatique de conviction et de développement. »
À preuve, lors de son récent séjour en Italie, le président a signé trois accords avec GKSD Investment
Holding portant sur la construction d’un centre hospitalier moderne et la réalisation d’une Smart City
sur 100.000 hectares avec 25.000 logements répondant aux besoins des infrastructures sanitaires,
universitaires, énergétiques, entre autres.
Ces accords traduisent sa volonté de faire de la diplomatie économique un levier de transformation
national. Sa visite à Rome illustre ainsi, une diplomatie gabonaise plus stratégique, plus pragmatique,
plus visible et résolument tournée vers le développement et le bien-être des Gabonais.
Au plan national, le porte-parole a relevé cinq points majeurs, à savoir : le calendrier institutionnel de
la Transition ; les violences en milieu scolaire ; la fourniture de l’énergie ; l’économie et les récentes
tentatives de déstabilisation menées par Sylvie Aimée Marie Valentin Bongo Ondimba et son fils
Noureddin Bongo Valentin.
Théophane Nzame-Nze Biyoghe a tenu à préciser que : « Le président de la République suit avec une
attention constante, l’évolution de l’avis public et les attentes des Gabonais. »
Réaménagement du calendrier institutionnel de la Transition
La mise à jour du calendrier institutionnel de la Transition vise à clarifier la feuille de route nationale,
à lever toute incertitude et à structurer les étapes finales du processus en cours d’achèvement. Ce
chronogramme, rendu public le 3 novembre 2025, par le ministre de la Réforme et des Relations
avec les institutions, François Ndong Obiang, précise les principales échéances des mois de novembre
et décembre 2025, marquant ainsi la mise en place progressive des institutions prévues par la
nouvelle Loi fondamentale et le nouveau Code électoral.
« Ce réaménagement, fondé sur un impératif de responsabilité et de fidélité à l’État de droit, traduit
la volonté du chef de l’État de conduire la Transition à son terme dans la clarté, la discipline et la
cohérence afin qu’elle consacre un processus abouti et porteur de transformation durable pour notre
pays », a ajouté le porte-parole.
Recrudescence des violences scolaires
Selon Théophane Nzame-Nze Biyoghe, « Le président de la République a exprimé sa profonde
préoccupation face à la recrudescence des comportements contraires aux valeurs de respect, de
discipline et de solidarité. Il appelle à une réponse globale, alignant fermeté et prévention à travers le
renforcement de l’autorité éducative, la mobilisation des parents et des enseignants afin que la mise
en place du dispositif d’accompagnement pour la jeunesse soit effective. L’objectif est clair : offrir à
chaque gabonais un cadre d’épanouissement fondé sur l’éducation, la culture, le sport et la formation
professionnelle. »
Cette orientation s’inscrit dans la vision présidentielle d’une jeunesse au cœur de la refondation
nationale, actrice de paix, de cohésion et de développement.
Fourniture d’eau et d’électricité
Ce volet, qui est pris en compte par le pilier numéro 1 du projet de société du président de la
République, demeure une priorité nationale, a indiqué le conseiller spécial.
Aujourd’hui, le secteur de l’énergie subit les effets d’un sous-investissement prolongé sur plusieurs
décennies et d’équipements vieillissants. Pour y remédier, le président de la République a engagé
une série de réformes structurelles portant sur la modernisation des infrastructures, l’amélioration
de la gouvernance et la séparation prochaine de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en
deux entités distinctes : Une faisant dans l’eau et l’autre dans l’électricité.
« Dans le Grand Libreville, les récentes perturbations observées sont liées à la phase de transition
énergétique en cours marquée par le remplacement des anciennes centrales au fioul par une nouvelle
unité de 150 méga watt au gaz fourni par Karpowership. »
Poursuivant son propos, M. Nzame-Nze Biyoghe a précisé que : « Depuis le 26 octobre dernier, la
situation s’est progressivement stabilisée grâce à la mobilisation des équipes du ministère de l’Accès
universel à l’eau et à l’énergie, de la SEEG et de Karpowership. Quelques délestages ponctuels
peuvent encore survenir en raison d’interventions de maintenance sur des infrastructures anciennes.
Pour renforcer la stabilité du réseau, plusieurs mesures ont été prises, notamment l’ajout temporaire
d’une centrale flottante de 40 méga watt, l’augmentation du volume de gaz fourni par Perenco et
l’harmonisation technique du réseau. »
Ces efforts traduisent la volonté du président de la République de bâtir un Gabon souverain sur le
plan énergétique garantissant, à chaque citoyen, un accès continu, fiable et durable à l’électricité.
Crédibilité financière
À en croire le conseiller spécial, « Le décaissement de 28,3 milliards de Francs CFA pour honorer la
dette du Gabon auprès des institutions multilatérales constitue un signal fort de redressement et de
crédibilité financière. Cette démarche traduit la volonté du chef de l’État de restaurer la confiance
avec nos partenaires internationaux et de démontrer la fiabilité du Gabon dans la gestion de ces
engagements. Elle s’inscrit dans une stratégie de redressement macro-économique fondée sur
l’assainissement des finances publiques, la stabilisation de la dette et la relance des investissements
productifs. »
La coopération entre le Gabon et le FMI veillera à préserver les volets sociaux de la politique
nationale, notamment les programmes en faveur des populations en général, et de la jeunesse en
particulier.
Tentatives de déstabilisation
Au sujet des récentes tentatives de déstabilisation menées par Sylvie Aimée Marie Valentin Bongo
Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, le conseiller spécial a expliqué que : « La Présidence
de la République observe la situation avec sérénité et froideur. Elle note qu’un schéma apparaît
clairement aujourd’hui, celui qui consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du chef
de l’État à l’international contre l’image du Gabon et de ses institutions... L’État demeure concentré
sur sa mission première, celle de servir le peuple gabonais. Le procès s’ouvrira 10 novembre prochain
et la justice sera rendue au nom du peuple gabonais. Ainsi, le nombre d’initiatives malheureuses… ne
saurait empêcher que la justice soit rendue au nom du peuple gabonais au terme du procès qui
s’ouvre le 10 novembre. »
À travers une diplomatie active de réformes économiques ambitieuses et une action résolue en
faveur de la stabilité nationale, le président de la République tient à incarner un leadership fondé sur
la clarté, le courage et la responsabilité. Son objectif demeure constant : bâtir un Gabon fort,
souverain et prospère où le développement s’aligne sur la justice et où chaque citoyen trouve sa
place dans le projet de la Nation.