ÉVOLUTION DES ÉQUIPEMENTS DE TRAVAIL ENTRE 1991 ET 2022

ÉVOLUTION DES ÉQUIPEMENTS DE TRAVAIL ENTRE 1991 ET 2022
Au rythme des avancées technologiques

Comme partout ailleurs, la presse gabonaise, notamment écrite, n’est pas restée en marge des énormes progrès technologiques qui font que nous vivons aujourd’hui dans un monde interconnecté, le « Village planétaire » dont parlait Mac Luhan dans son ouvrage en 1967. Ce qui fait qu’un article écrit et publié au Gabon est lu, par un simple clic, à l’autre bout du monde, grâce à la magie des outils modernes de communication dont internet.


Mais cette révolution n’a pas été spontanée. Elle a suivi le long cours des décennies de progrès des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). De ce fait, elle a contribué à l’amélioration des méthodes et des conditions de travail des professionnels des médias, loin de l’archaïsme d’antan vécu dans la presse écrite, qui englobe la presse d’agence, le journal papier et la presse en ligne née justement de l’avènement d’internet.


Au Gabon, la presse écrite dont les prémices remontent aux premières années post-indépendance, s’est popularisée avec la naissance, en 1975, du journal « l’Union », d’abord hebdomadaire, ensuite premier quotidien gabonais d’informations dont les équipements se sont modernisés au fil des années. Pionnier dans son domaine, il dispose des outils de travail les plus performants de l’espace médiatique national, voire au-delà.


Pour avoir vécu personnellement les différentes mutations matérielles survenues au sein de cet organe de presse, il est logique que « l’évolution des équipements de travail entre 1992 et 2022 » soit décrite à l’aune de ces transformations.


Avec le recul, on peut affirmer, en comparant les conditions de travail durant la trentaine d’années de la période ciblée au sein de ce « canard », que c’est le jour et la nuit. Que ce soit pour les journalistes, les photographes ou les archivistes, les trois composantes essentielles à la confection d’un journal papier.


De la machine à écrire mécanique de marque Olympia à l’ordinateur Macintosh

 

Avant l’arrivée des premiers ordinateurs en 1992, le travail se faisait de manière archaïque, de façon manuelle.  De la rédaction au laboratoire-photo, en passant par la documentation. Les seuls équipements disponibles étaient les machines à écrire mécaniques (pour les journalistes), des appareils photo simples et des pellicules (pour les photographes) et la compilation manuelle de tous les anciens numéros de « l’Union » sur des étagères (pour les documentalistes).


Les machines à écrire mécanique « Olympia » , dépourvues d’un système de comptage du nombre des signes (ou caractères) nécessaires au calibrage des pages. Les textes étaient dactylographiés sur des feuilles spécifiques appelées « gabarits » sur lesquels étaient prédéfini le nombre de signes requis, à ne pas dépasser. Il fallait donc au rédacteur compter chaque mot de son article, afin de rester dans les normes.


Machine à écrire Olympia
Autre machine à écrire


Une tâche fastidieuse dont l’usage du blanco atténuait quelque peu la pénibilité. Les machines à écrire mécaniques ne pouvant ni effacer, ni remplacer un mot, sans rature. Puis, en 1992, première révolution informatique avec l’arrivée des ordinateurs. Olympia cède la place aux Macintosh. Des appareils avec un écran (noir et blanc) et une unité centrale incorporée, et un disque. Mais ce type de Macintosh se limitait au simple traitement de texte. Mais c’était déjà une révolution pour la génération de la machine à écrire mécanique.

 

Les copies sont devenues propres, sans rature, ni tache de blanco. Le comptage des caractères (lettres et espaces entre deux mots) s’est automatisé grâce au logiciel Writenow. A ce nouvel équipement a été associé un système intranet pour le transfert interne des articles entre les différents services.


La révolution numérique poursuit son avancée, rendant ainsi caduque cette dernière gamme d’ordinateurs. Elle est suppléée rapidement par d’autres Macintosh, de type Power, plus performantes, avec la possibilité d’y incorporer d’autres logiciels tels que Word, Excel, mais sans port USB et d’autres accessoires comme le Bluetooth, Firefox, Wifi.



En 2006, les Macintosh avec écrans plats et de multiples logiciels du multimédia dont internet font leur apparition au desk. On passe du télex au fil AFP pour la réception des nouvelles internationales, à partir d’un ordinateur configuré à cet effet. Pour les informations de l’intérieur du pays, les textes manuscrits envoyées au desk central par avion, voiture, ou laborieusement dictés au téléphone fixe ou mobile, cède le pas au fax, avant qu’internet ne s’impose depuis 2007.

 

Du montage au plomb au logiciel X-Press

 

Autant de changements qui ont touché aussi le secrétariat de rédaction, autre pan de la rédaction, chargé du montage d’un journal papier. Ici, c’était une révolution fulgurante. On est passé du montage au plomb (dessin des lettres à la main), regroupant les opérations de saisie et la maquette manuelle. Un travail à la chaîne qui regroupait les maquettistes, les opérateurs de saisie (qui avaient déjà les caractères d’imprimerie, donc qui peuvent être imprimés à la rotative) et les monteurs.


Une tâche compliquée, surtout lorsqu’il y avait des fautes à corriger dans un texte. Pour le faire, un professionnel de cette époque difficile raconte : « Lorsqu’on découvrait une faute au cours du montage, il fallait repartir dans la machine de l’opérateur de saisie, localiser la faute, sortir le texte, puis le coller là où il y a faute. C’était très compliqué. L’ordinateur est venu nous aider, surtout au niveau du montage de la PAO (publication assistée par ordinateur), grâce au logiciel X-press. A partir de là, plus d’opérateur de saisie, ni de monteur, encore moins de maquettiste. Un gain de temps incroyable mais qui a son revers, malheureusement : la suppression des emplois », témoigne Joseph Ngom’Ango, journaliste à la retraite, ancien secrétaire principal de rédaction de « l’Union ».



Du côté des archives, elles se sont numérisées et la recherche documentaire facilitée. De même, la photographie, élément essentiel pour l’illustration des articles, a connu son heure de gloire, grâce au numérique. Plus de développement des pellicules dans une chambre noire, avec des produits chimiques (révélateur papier et film, fixateurs, bains d’arrêt, papiers mat et brillants). Place à la modernité qui est passée par le scannage, avant l’avènement de l’appareil numérique dont les photos sont transférées directement d’un appareil à un autre, sans besoin de les fixer sur carte.

 

Temps de travail réduit et amélioré

 

Cette nouvelle donne a déteint sur le rôle du photographe au sein d’une rédaction, où il était incontournable pour toute prise d’images de qualité sur le terrain de l’information. Un journaliste-reporter, muni d’un téléphone Androïd ou d’un appareil photo numérique, fait désormais l’affaire. Tout peut se passer entre le journaliste et le secrétaire de rédaction. Le premier envoie directement ses prises de vue au second, chargé de veiller à la qualité des illustrations et de leur mise en page.


Autre avancée technologique de ces dernières années, les logiciels de retranscription de la voix en caractère écrit, incorporés dans des ordinateurs et/ou des téléphones de dernière génération. Le rédacteur se contentant de vérifier, corriger le texte et le mettre en forme avant publication. Ce qui constitue un important gain de temps par rapport à l’ancien enregistreur ou magnétophone, pour le décryptage d’une longue interview ou la reproduction d’un discours oral.


Autant d’outils qui ont révolutionné la pratique des métiers de la presse et réduit la pénibilité du travail de tous ceux qui concourent à la confection d’un journal papier, y compris l’imprimeur, qui a fait le bond de la photogravure manuelle à des techniques plus modernes, avant l’impression à l’aide d’une rotative.


Mais ça, c’est une autre affaire.

 

 


Véronique Niangui

MEMBRES DE L’ÉQUIPE
 

Fondatrice – Directrice de la Publication

Flavienne Louise Issembè

 

 

Journalistes seniors

Yvette Bivigou

Martial Idundu

Flavienne Louise Issembè

 

 

Collaborateurs

Annie Mapangou

Eric Ozwald

Abdanna Ssir
Dan Leonel
Adia Renomiè
Tama Z’Akis
Darrel Sylvie

 

 

Equipe Technique

Yann P. Mangowang M. – Webdesigner
Gerald Boussougou – Community Manager

Dorlan Angoué – Mercaticien

Emmery Pindi – Infographe
Mr Nas – Photographe

Alain Wolbert – Cadreur
Delvane BKG – Cadreur-Monteur

Andy G. Amiaganault – Photographe-Cadreur-Monteur

 

NOS PRÉCÉDENTS MAGAZINES

DES LOGEMENTS POUR TOUS

NOTRE SANTÉ. NOTRE BIEN-ÊTRE

Verified by MonsterInsights